La rencontre (Journal de Darren)

bijounicoleb2
il y a 1 jour
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Verres de whisky en surimpression sur une vieille bâtisse écossaise au crépuscule, évoquant l’ambiance mystérieuse du roman Glas Maol.

J’étais descendu à Edinburgh ce samedi-là. Pour la répèt avec les 17 et surtout pour l’anniv d’Ellen.

Ellen c’est notre muse, c’est elle qui m’a convaincu de monter notre groupe de musique, elle nous a trouvé un local pour répéter, un studio pour enregistrer, des salles pour jouer et a pris en charge toute la com du Groupe.

Alors, son anniv ça compte pour moi.

Une partie du Groupe était là, les autres arriveraient en soirée car il était prévu de se retrouver le lendemain à la Pierre Dressée.

Dans sa maison de Calton Hill, Ellen avait invité presque une centaine de personnes dont je connaissais la plupart pour les avoir rencontrés dans les pubs où nous avions joué l’automne dernier.

Je discutais avec Craig de la tournée prochaine lorsqu’un rire de femme doux et cristallin suivi d’une phrase avec un fort accent français a attiré mon attention.

Elle était là, juste derrière nous, à plaisanter avec la sœur d’Ellen, dans un franglais qui n’avait rien d’écossais. Lorsqu’elle parlait sa voix chantait, l’écouter c’était comme faire une balade entre collines et vallées. Et, pour ne rien gâcher, elle était sacrément belle.

J’avais envie d’accrocher son regard au mien, de passer ma main dans ses cheveux, de la saisir par la taille, de goûter sa bouche. Pour commencer...

Sûr, elle me plaisait.

Et quand une fille me plaît, pas question de la laisser filer.

Je l’ai approchée en lui disant que son accent me donnait le sourire, puis, je lui ai parlé en français. Elle a semblé soulagée, m’avouant que notre accent nous rendait difficiles à comprendre.

Je ne lui ai pas dit à quel point je la trouvais belle et bandante, je sais me tenir !

Je lui ai parlé de la France, de ma mère originaire de Haute Savoie, elle m’a interrogée sur l’Ecosse. J’avais gagné son regard, il ne me quittait pas. En y repensant, je crois qu’à ce moment-là elle avait déjà gagné mon cœur ou quelque chose comme ça, et je sentais que j’aimerai pas le moment où je devrai la laisser.

(à suivre)