Un zeste de piquant
Une pincée d’insolence
Quelques grammes de lucidité
Mais très peu !
De la sensualité sans doser
De l’humour pour sucrer
De la passion en pluie
Ajouter de la tendresse pour que ce ne soit pas amer
Beaucoup d’impudeur, un peu de candeur
Ne pas oublier les éclats de rire
Des mots doux pour préchauffer le tout
Puis, thermostat sur nos folies
Pour déguster le tout en musique
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A mes sœurs captives
Je voudrais offrir une orchidée
Car même dans la misère, la boue et la pauvreté
Peut fleurir la beauté.
L’amour d’une mère, d’un enfant, peuvent nourrir l’espoir et faire vivre intensément.
A toutes ces femmes courage que la vie a abimées,
Je voudrais offrir la chaleur de mes bras,
leur raconter que le plus doux des baisers peut faire tomber les barreaux de leur cage et les pousser à s’envoler.
Pour leurs soirs de peine, j’allumerai les étoiles
Les inonderai de poudre de fée.
Celle des contes pour enfants qui leur fera traverser les océans.
Je prendrai soin d’elles à chaque instant.
J’inventerai la plus jolie des plages pour qu’enfin elles puissent se reposer.
Au vent d’été
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Dans mon petit sac de toile
J’ai mis quelques lettres d’un vieux Scrabble
Un cahier tout neuf à gros carreaux, un stylo
Une nappe en toile cirée
Des friandises et du pain pour les chevaux
Je pars en balade, emmenée par le chant des oiseaux
Le goudron brule mes pieds, j’ai encore oublié de me chausser
Je ne crains pas les vipères, je vais marcher dans l’herbe haute
Le vent léger m’apporte l’odeur de la mer, le parfum si léger du passé
Je me sens libérée, presque enivrée, je ris, juste pour entendre mon rire s’envoler
J’aimerais qu’il aille jusqu’à la première vague, caresse l’écume dorée
Puis qu’il plonge dans l’océan, s’accroche au dos d’un poisson volant
Ainsi je serai là et là-bas
Ici et autre part
Dans mon petit sac de toile
Les lettres du vieux scrabble dans les pages du cahier se sont cachées
L’encre du stylo sur la nappe a dessiné deux cœurs enlacés, une plume et un galet
Les friandises se sont émiettées
Il me reste le pain pour les chevaux que je grignote assise dans l’herbe
En regardant le soleil se coucher.
Entre 2 rives
Il suffirait juste de traverser le pont.
Mais la Seine coule-t-elle toujours dans nos veines ?
Ou bien l’avons-nous oubliée ?
Après toutes ces fausses batailles rangées,
y a-t’il un endroit où se rejoignent les rêves
Et où tout devient réalité ?