top of page

Un zeste de piquant

Une pincée d’insolence

Quelques grammes de lucidité

Mais très peu !

De la sensualité sans doser

De l’humour pour sucrer

De la passion en pluie

Ajouter de la tendresse pour que ce ne soit pas amer

Beaucoup d’impudeur, un peu de candeur

Ne pas oublier les éclats de rire

Des mots doux pour préchauffer le tout

Puis, thermostat sur nos folies 

Pour déguster le tout en musique 

​

******************

A mes sœurs captives 

Je voudrais offrir une orchidée

Car même dans la misère, la boue et la pauvreté

Peut fleurir la beauté.

L’amour d’une mère, d’un enfant, peuvent nourrir l’espoir et faire vivre intensément.

A toutes ces femmes courage que la vie a abimées,

Je voudrais offrir la chaleur de mes bras,

leur raconter que le plus doux des baisers peut faire tomber les barreaux de leur cage et les pousser à s’envoler.

Pour leurs soirs de peine, j’allumerai les étoiles

Les inonderai de poudre de fée.

Celle des contes pour enfants qui leur fera traverser les océans.

Je prendrai soin d’elles à chaque instant.

J’inventerai la plus jolie des plages pour qu’enfin elles puissent se reposer.

Au vent d’été

​

Dans mon petit sac de toile

J’ai mis quelques lettres d’un vieux Scrabble

Un cahier tout neuf à gros carreaux, un stylo

Une nappe en toile cirée

Des friandises et du pain pour les chevaux

Je pars en balade, emmenée par le chant des oiseaux

Le goudron brule mes pieds, j’ai encore oublié de me chausser

Je ne crains pas les vipères, je vais marcher dans l’herbe haute

Le vent léger m’apporte l’odeur de la mer, le parfum si léger du passé

Je me sens libérée, presque enivrée, je ris, juste pour entendre mon rire s’envoler 

J’aimerais qu’il aille jusqu’à la première vague, caresse l’écume dorée

Puis qu’il plonge dans l’océan, s’accroche au dos d’un poisson volant 

Ainsi je serai là et là-bas

Ici et autre part

Dans mon petit sac de toile

Les lettres du vieux scrabble dans les pages du cahier se sont cachées

L’encre du stylo sur la nappe a dessiné deux cœurs enlacés, une plume et un galet

Les friandises se sont émiettées 

Il me reste le pain pour les chevaux que je grignote assise dans l’herbe

En regardant le soleil se coucher.

Entre 2 rives

 

Il suffirait juste de traverser le pont.

Mais la Seine coule-t-elle toujours dans nos veines ?

Ou bien l’avons-nous oubliée ?

Après toutes ces fausses batailles rangées,

y a-t’il un endroit où se rejoignent les rêves

Et où tout devient réalité ?

bottom of page