Il n’avait tiré qu’une fois. Après la détonation, le silence avait remplacé les hurlements.
La balle ne lui avait pas été fatale mais la plaie ne cicatrisait pas.
Elle avait un trou dans le cœur et par ce trou sortaient des flots de larmes sans couleur, glaciales comme la solitude.
Elle se perdait dans d’autres bras que ses bras, contre une autre peau que la sienne, s’offrait à d’autres bouches qui la rendaient folle, à d’autres regards pour sombrer.
Mais, elle avait ce trou dans le cœur par lequel s’écoulait tout l’amour qu’elle recevait.
Aucun ne pouvait la réchauffer, elle ne voulait pas être consolée.
Alors, au petit matin elle ouvrait la porte de sa maison, jetait dehors ses amants et fermait son cœur pour pleurer.
Elle espérait ainsi le noyer mais toujours ce petit trou revenait et par lui des flots de drames s’échappaient.