Quand je l’ai connu il ne croyait plus en rien
Son regard profond était noyé de chagrin
Son cœur à vif ne battait que pour survivre
D’une certaine façon il était à la dérive
Lorsque je l’ai connu mon monde a changé
J’ai appris à marcher sur un fil
J’ai compris le sens du silence et de la patience
On ne répare pas un cœur brisé
On tente d’y mettre de la lumière
Lorsque je l’ai connu j’ai rencontré la misère, la violence de la souffrance, celle qui ne se raconte pas
Pour lui j’aurais décroché la lune et rallumé toutes les étoiles
Possible que je l’ai fait, possible qu’il n’ait rien vu
Il n’en a jamais parlé
Et lorsqu’il s’en est allé, s’il ne m’est rien resté, il me plaît de penser qu’à présent il sait que quelque part, il y a une âme qui l’aime pour ce qu’il est, que son cœur y est à l’abri et que ça ne changera jamais